Debrief du conseil communautaire du 23 mai 2024


Temps clair avec un petit nuage orageux pour finir

Ce fut une séance très calme. Il faut dire qu’aucune question ne prêtait vraiment à polémique ou même à un débat contradictoire. Le ton est monté un peu tout de même en fin de réunion, au moment où ont été abordées les questions diverses. Mais nous y reviendrons un peu plus en détail à la fin du présent compte-rendu

En guise de mise en bouche

Si elle s’est conclue sur les questions diverses, la réunion s’est ouverte sur quelques informations données par le président et par quelques élus

Face à des débats qui traînent un peu trop parfois en longueur, Bernard Uthurry a indiqué qu’une réflexion était en cours pour trouver des solutions afin de rendre les conseils communautaires moins « insipides » (c’est le mot qu’il a employé). Extrait de son intervention (source : Radio Oloron) :

 » Il n’est jamais dans mes intentions de supprimer la notion de débat dans notre conseil communautaire. On est là pour prendre un certain nombre de décisions et ça serait complètement antidémocratique que de ne pas offrir à chacun d’entre nous la possibilité d’apporter son avis.

Peut-être qu’il faudra aussi que nous nous disciplinions. Et ça, ça relèverait d’une rédaction, d’un règlement sur lequel on peut travailler d’une manière collective, pas tous, mais avec des volontaires qui voudraient y participer. Pour faire comme d’autres assemblées, l’Assemblée nationale, la Région, le Conseil départemental, je crois aussi. Mais limiter les temps de parole.

Étant entendu que quand on arrive à synthétiser en 3 ou 4 minutes son intervention, souvent on lui donne plus de poids que si on y passe 10, 15 voire 20 minutes. Et qu’on a du mal, à travers les soupirs de l’Assemblée, à se faire à se faire entendre. « 

Sont ensuite intervenus successivement : Lydie Althapé pour présenter le nouveau fascicule Pyrénées Béarnaises qui détaille les activités touristiques que l’on peut trouver sur notre territoire. Puis Marc Oxibar a informé les élus que la visite des zones d’activité organisée pour eux aura lieu le 15 juin. Et enfin Pierre Casabonne s’est félicité du succès qu’a connu le passage de la flamme olympique à Arette : beaucoup de monde, beaucoup de sourires et un temps clément, tout y était

La délocalisation du PGHM

Le sujet a été évoqué par le biais d’un problème d’urbanisme. Je m’explique : la commune d’Agnos dispose d’un terrain de 3 hectares où elle compte créer un pôle d’équipement d’intérêt collectif qui accueillerait :

  • Un caserne pour le PGHM d’Oloron (il conservera cette appellation) avec ses logements individuels, ses locaux techniques et administratifs et son hélisurface
  • Et une aire de loisirs et de sport à destination des habitants avec aire de jeux, city-stade, boulodrome, sentier sportif, théâtre de verdure, espace de stationnement

En l’état actuel les règles du plan local d’urbanisme de la commune d’Agnos ne permet pas de réaliser ce type de projet sur le terrain envisagé. Il faut donc procéder à la mise en compatibilité du plan selon une procédure qui suit plusieurs étapes. La première étape a consisté en une concertation préalable à l’occasion de laquelle le public pouvait faire part de ses observations. Aucune contribution n’ayant été déposée, le conseil communautaire a tiré un bilan positif de cette concertation préalable et décidé de la poursuite de la procédure. Ce bilan sera donc joint au dossier qui sera soumis enquête publique.

Un chantier de jeunes bénévoles

Il s’agit de chantiers organisés par le Club Léo Lagrange de Bayonne à destination de jeunes âgés de 13 à 17 ans de Bayonne et d’Oloron. Ils seront accueillis au sein du service « Plan Local de Randonnées » de la CCHB. Si les conditions météorologiques le permettent, ils seront notamment amenés à réaliser des profilages d’assiette de sentier sur le secteur de l’aire de décollage de parapente à Accous, à créer une mini-passerelle sur la gave d’Ossau en dessous de l’aérodrome d’Herrère, à réaliser des marches naturelles en rondins de bois sur le nouvel itinéraire du plan local de randonnées au départ du village de Sauc7de. Un technicien de la CCHB leur donnera les consignes, leur montrera les tâches à mener et en vérifiera l’exécution conforme. Étant précisé pour terminer que l’hébergement, les repas et les activités de loisirs sont à la charge du Club Léo Lagrange de Bayonne.

Collecte des déchets ménagers : des changements en vue

Pierre Casabonne a présenté le cadre général de cette réorganisation dont la mise en place sera achevée en avril prochain. Ci-dessous un passage de son intervention (source : radio Oloron)

 » Il y a des contraintes techniques qui n’échappent à personne, notamment l’étroitesse des rues de certains villages de montagne, certaines rues d’Oloron aussi. Donc à partir de ce constat, il a été décidé de continuer la collecte en porte-à-porte partout où on peut le faire. Là où est les bennes 12 tonnes ne peuvent pas passer, il faut bien qu’on trouve une autre façon de ramasser les ordures.

Donc pour les lieux où les bennes ne peuvent pas passer, on propose de basculer sur des points d’apport volontaire, les PAV, qui vont être équipés dans les semaines qui viennent de dispositifs d’identification. Donc ces dispositifs ne vont pas être actionnés tout de suite, mais dans un futur peut-être assez proche, qui permettront de savoir qui dépose, quoi et combien.

Ces sites, ces points d’apport volontaire n’auront rien à voir à ce qu’on connait aujourd’hui, où c’est souvent des endroits qui deviennent presque des petites déchetteries Ces points d’apport volontaire vont être équipés de 3 colonnes, du verre, du tri sélectif, pour l’emballage et les papiers, et bien sûr permettre aussi de ramasser des ordures ménagères. Alors dans certains endroits, ces points d’apport volontaire vont être enterrés dès le départ, je crois que c’est le cas à Issor depuis quelques heures, Issor et Asasp.

Et pour les bénéficiaires du porte-à-porte, eh bien ça a été décidé depuis longtemps, en décembre 2022, qu’il y aurait moins de de fréquence de collecte. Parce que chacun constatant que le fait d’être plus performant sur le tri sélectif, au moins de sortir de plus en plus de choses de nos poubelles noires, justifiait que ce n’était pas la peine de passer toutes les semaines pour ramasser les ordures ménagères. « 

Rappelons pour commencer qu’au cours du mois de novembre dernier, de la fréquence de collecte des ordures ménagères avait été réorganisée sur une partie du territoire avec une collecte tous les 15 jours et non plus hebdomadaire.

La réorganisation complémentaire validée hier soir concernera 3 secteurs à savoir la vallée d’Aspe, l’hyper-centre d’Oloron et la première couronne autour d’Oloron, c’est-à-dire les zones d’habitat pavillonnaire dense (Oloron, Agnos, Bidos, Gurmençon, Estos et Goes)

Cette réorganisation sera de deux ordres :

  • Une collecte en porte-à-porte pour l’habitat pavillonnaire dans les parties agglomérées permettant l’accès aux véhicules d’au moins 12 tonnes.
  • Une collecte en point d’apport volontaire (PAV) pour l’habitat situé hors agglomération, ou bien non adapté à la collecte en porte-à-porte (impossibilité de présenter les bacs individuels à la collecte, zone de collecte dangereuse, contraintes de circulation…).

Il serait trop long de rentrer ici dans l’intégralité du dispositif. Retenons cependant que le calendrier de mise en place s’échelonnera du 1er juillet de cette année au début du mois d’avril 2025. Et qu’une intense campagne de communication précédera le démarrage de cette harmonisation.

Pays d’Art et d’Histoire : un programme d’actions 2024 chargé

Ce dossier mériterait presque un billet à lui seul, tant il est fourni et tant les domaines d’action des équipes d’animation du Pays d’Art de d’Histoire sont multiples. On va en citer quelques-unes qui seront proposées cette année : des expositions en lien avec les jeux olympiques et paralympiques de Paris, des créations de vidéos sur les 80 ans de la Libération, des sorties éducatives, la participation à des événements nationaux comme les journées européennes de l’archéologie, les journées européennes du patrimoine, les journées nationales de l’architecture, des programmes de visites (au fort du Portalet, à Sarrance et Lourdios. Et bien d’autres…

Un incident de séance

L’ARDAA, c’est-à-dire l’Association des riverains pour la déviation d’Asasp-Arros a interpellé le conseil communautaire par une lettre dont Jean Sarasola, conseiller communautaire et maire de Gurmençon, a donné lecture. Une lettre disant la colère des riverains qui ne voient pas d’avancée dans le projet alors que les politiques se sont engagés et que même la CCHB s’est prononcée en faveur de sa réalisation.

Cette lecture a été suivie de la projection d’une vidéo transmise par l’ARDAA. Une vidéo qui montre notamment les risques qu’engendre la traversée de ces communes par nombre de poids lourds en route vers l’Espagne et rasant les façades des habitations dans la traversée des villages. Et aux mots « écologie punitive » entendus dans le commentaire de cette vidéo, Pierre Bahoum est sorti de sa réserve naturelle et a littéralement bondi de son siège. Jugeant qu’on n’était pas là sur une question diverse mais sur un sujet politique, il a quitté la séance. Pas avant d’avoir eu cet échange avec Bernard Uthurry (source : Radio Oloron)

Pierre Bahoum                                                            

 » Je respecte le sens des questions d’actualité lorsqu’elles sont posées. Mais je n’utilise pas le terme de question d’actualité pour envoyer des termes qui s’apparentent à des insultes et à des stigmatisations de parties adverses.

Ici, excusez-moi, mais cette vidéo est une vidéo qui défend un point politique, elle a le droit d’exister, mais qu’elle ne passe pas sous le couvert d’une question d’actualité. C’est simplement un point d’ordre. « 

Bernard Uthurry                                                                                                                     

 »  J’admets effectivement que vous n’avez pas dans les différents amendements que vous avez posés, utilisé des termes de l’intensité de celle que vous avez relevé. C’était aussi une vidéo qui exprimait un point de vue à un moment donné, c’est à dire à l’approche de tout ce qui relève des contrats de Plan État-Région et dans lequel effectivement il est souhaité par l’association qui a le droit de dire, moi j’aurais expurgé effectivement ces termes-là qui n’apportaient pas finalement grand-chose au débat mais qui a le droit de l’exprimer. « 

La projection brièvement interrompue durant cet échange, a ensuite repris. Considérant que cette question de déviation est une question légitime, Bernard Uthurry n’a pas souhaité lancer le débat mais assuré qu’elle reviendrait bientôt à l’ordre du jour du conseil communautaire.

La séance a été ensuite levée ensuite. Et les élus ont d’ores et déjà pris rendez-vous pour le prochain conseil communautaire qui se tiendra donc le 27 juin à 18 heures

3 réflexions sur “Debrief du conseil communautaire du 23 mai 2024

  1. Par curiosité, j’ai assisté dernièrement à une réunion qui s’est tenue à Oloron. Le thème était très écolo avec le projet de la réouverture de la voie ferrée du Canfranc et marquer son opposition au contournement routier d’Oloron. Concernant la réouverture de la voie ferrée pour rallier Canfranc les partisans de ce projet n’ont jamais fait état des entreprises qui souhaitaient utiliser cette voie en sachant que le coût du transport serait plus élevé avec la nécessité d’une 2 ème locomotive pour tracter le convoi sur les rampes du Somport . A cela, il faut considérer que le temps du transport serait beaucoup plus long avec la déclivité de la voie, sa sinuosté et les courbes sévères qui limiteraient la vitesse et le temps de transport. Un rapport de la cour des comptes a relevé le non sens de ce projet, sans intérêt économique ou écologique.

    Si la réalisation de ce projet punirait les contribuables à qui serait pompé 500 millions d’euros, pour faire circuler des trains pratiquement à vide, l’opposition du contourment routier d’Oloron constitue une punition très sévère pour tous les riverains de la RN 134 contraints de supporter toutes les nuisances du flux routier, y compris les dimanches avec la densité des seules voitures. On peut se demander s’il ne reviendrait pas à la collectivité de financer un double vitrage aux habitations les plus proches de la chaussée.

    J’aime

    1. michelelacanette

      On peut se demander s’il ne reviendrait pas à la collectivité de financer un double vitrage aux habitations les plus proches de la chaussée.

      Excellente idée, en plus les riverains bénéficieraient de dégrèvement d’ impôt . Ce qui ne serait pas négligeable pour certains. De plus, Il leur suffirait de fermer les yeux pour pas entendre le passage des véhicules.

      J’aime

      1. Vanessa Lemaistre

        Pour l’élargissement en cours de la RN 134 entre Gan et Oloron, il me semble effectivement que certaines personnes ont obtenu que le double vitrage leur soit payé (à vérifier).

        J’aime

Laisser un commentaire