Municipales 2020 à Oloron : revue des effectifs à un an de l’échéance


DSC09388-1Il y a 20 mois, le 9 juillet 2017 exactement, Oloronblog publiait un article intitulé « Municipales 2020 : à près de 3 ans de l’échéance, certains, à Oloron, ne pensent qu’à ça »(à retrouver en cliquant ici) . Monsieur Lucbéreilh avait, à l’époque, eu le bon goût de juger dans une de ses conférences de presse (celle, par parenthèse, durant laquelle il m’injuriait par ailleurs !) que l’analyse qui était faite dans cet article était « assez pertinente ». Mais 20 mois, à l’échelle du temps politique, c’est comme l’éternité. D’où la nécessité de passer une nouvelle fois les chefs de troupes en revue à un an tout juste de l’échéance (si tant est que, comme la rumeur en a couru il y a quelques temps, les municipales ne soient pas reportées).

Monsieur Lucbéreilh

L’article du 9 juillet 2017 se concluait ainsi sur le sujet : « À cette heure-ci, il traîne bien quelques boulets. Mais il n’a pas à trop s’inquiéter : le temps qui nous sépare des élections conjugué au manque de mémoire des électeurs feront leur œuvre. »

Qu’en dire aujourd’hui ? Il ne fait guère de doute que Monsieur Lucbéreilh sera candidat à sa succession. Mais, en 20 mois, sa barque s’est considérablement chargée : il y a eu ce rapport accablant de la Chambre régionale des comptes évoquant des « irrégularités massives » dans sa gestion, n’hésitant pas à ajouter que certaines de ces pratiques pouvaient, sous réserve de la décision souveraine de la juridiction judiciaire, recevoir une « qualification pénale ». Et puis, quid de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet ? Sauf à considérer qu’elle sera classée sans suite (ce qui serait étonnant vu les éléments déjà rassemblés par les juges financiers de la Chambre régionale des compte), il faut espérer que ses conclusions seront connues avant les élections afin de permettre aux électeurs oloronais de se prononcer en toute connaissance de cause. Bulletin météo pour ce candidat probable : avis de tempête.

Monsieur Lacrampe

L’article du 9 juillet 2017 se concluait ainsi sur le sujet : « Il lui faudra en revanche jouer fin pour contourner le second obstacle : comment réussir à convaincre les électeurs que l’on a un projet et une gouvernance différant de ceux de Lucbéreilh quand on aura passé les six années précédentes à voter sans piper mot toutes les délibérations, y compris les plus sujettes à caution (suppression des abattements de taxe d’habitation, vente du camping dans un premier temps sans consultation préalable etc. etc.) et à garder le silence sur des opérations comptables posant question ? »

Qu’en dire aujourd’hui ? Le blogueur n’a pas à retirer une ligne de son analyse précédente. Et d’une certaine manière la barque s’est dans ce cas aussi quelque peu chargée en raison de la passivité avec laquelle l’intéressé a accueilli le rapport de la Chambre régionale des comptes. Bulletin météo pour ce candidat probable qui, en tout état de cause, ne fera pas alliance avec Monsieur Lucbéreilh au second tour : ciel très nuageux avec fort risque de d’orage.

Monsieur Uthurry

L’article du 9 juillet 2017 évoquait ainsi le sujet : « Quant à Bernard Uthurry, on le dit davantage tourné dans le futur vers Bordeaux avec ses fonctions de vice-président de la région Nouvelle-Aquitaine plutôt que vers sa ville d’Oloron »

Qu’en dire aujourd’hui ? S’il faut en croire l’écho publié hier dans La République, le blogueur s’est planté dans son pronostic. En effet, quand un homme politique fait entendre, devant des journalistes qui plus est, qu’il est « de plus en plus intéressé par le local », il ne laisse guère de doute sur ses intentions. Je parierais les yeux fermés avec lui un repas (et pas au MacDo du coin) qu’il sera bien tête de liste en mars 2020. Il lui reste à élaborer un projet convaincant qui, compte tenu de la situation financière de la commune, ne promettra pas pour autant la lune aux électrices et électeurs. Un projet basé davantage sur des valeurs que sur des opérations tonitruantes ? Vaste programme quand pour la majorité des hommes politiques l’objectif est d’abord de faire rêver l’électeur. Bulletin météo pour ce candidat probable : ciel dégagé. Si je ne craignais pas de heurter ses convictions républicaines, je dirais qu’à ce jour, vu l’état de ses deux principaux concurrents, une voie royale s’ouvre devant lui.

La liste citoyenne

L’article du 9 juillet 2017 se concluait ainsi sur le sujet : « Depuis cette annonce de liste en décembre dernier, c’est silence radio. Alors ? Feu de paille ? Ou bien leur projet s’élabore-t-il en secret, ce qui serait tout de même un comble pour une équipe qui a pour profession de foi d’intégrer en permanence le citoyen à sa réflexion ? »

Qu’en dire aujourd’hui ? Je n’ai pas une ligne à changer à cette analyse. Est-ce que le mouvement social national que nous vivons actuellement va booster les intentions, va nourrir localement un projet municipal susceptible de séduire des électrices et électeurs qui ne se retrouvent pas dans l’offre des trois candidats probables précédents ? Bulletin météo pour cette liste potentielle : en raison d’une grève des prévisionnistes, nous ne sommes pas en mesure de publier un quelconque bulletin.

En conclusion

Si, en politique, 20 mois confinent à l’éternité, 12 mois, ceux qui nous séparent de l’échéance, c’est déjà du très long terme. Il peut se passer tant d’événements d’ici là. Une chose est sûre cependant : il va nous falloir attendre le mois de septembre prochain pour constater les premiers vrais mouvements de troupes. Rendez-vous donc dans les prochains mois pour commenter ensemble les prochains épisodes.

13 réflexions sur “Municipales 2020 à Oloron : revue des effectifs à un an de l’échéance

  1. Churchill

    « Bulletin météo pour ce candidat probable qui, en tout état de cause, ne fera pas alliance avec Monsieur Lucbéreilh au second tour »

    Êtes vous si sûr de cette prédiction ?
    Je suis un peu plus réservé voire même convaincu du contraire.
    L’un et l’autre ne peuvent être élu seul.
    L’un et l’autre, même s’ils ne s’apprécient guere ont besoin de l’autre pour le second tour.
    Cela explique l’attitude tiède de D Lacrampe lors des conseils municipaux.
    Pour être l’élu à nouveau président de l’interco Il faut une majorité d’oloronais (je ne le vois pas être élu président de l’interco en tant qu’elu de l’opposition d’oloron. Il a déjà du compter ses amis à l’interco avec les voix oloronaises ou sans).

    Le destin de HL et DL sont intimement liés !

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    1. Le destin de HL et DL sont intimement liés ! », écrivez-vous. Exact, mais je suis convaincu pour ma part que l’un entraînera l’autre dans sa chute. Et je suis persuadé qu’il reste à Daniel Lacrampe assez de morale politique pour résister à la tentation d’un mariage de la carpe et du lapin contre la promesse d’un poste éminent à la communauté de communes. Promesse qui d’ailleurs ne serait pas tenue : Monsieur Lucbéreilh a le sentiment de s’être fait avoir en 2014 et il ne tiendrait pas à renouveler l’expérience. De toute façon la question ne se posera pas puisque les électeurs ne donneront ni à l’un ni à l’autre l’occasion de le démontrer.
      Quoiqu’il en soit, je suis prêt à parier avec vous un (bon) repas qu’il n’y aura pas d’alliance, ni au 1er ni au second tour.

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      1. Georges LOUSTAUNAU-BERHO

        Humblement, je me permets de vous signaler une petite faute, dans la phrase: »quoiqu’il en soit, je suis près…. etc’vous auriez dû la libeller de la manière ssuivante: » quoiqu’il en soit, je suis prêt…… Etc »
        Merci pour analysés et points de vues forts intéressants. Vous secouez « un peu » notre passivité
        Cordialement

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  2. Le bilan de vos trois candidats potentiels est effectivement peu enthousiasmant.
    Il est quand même anormal qu’il n’y ait pas une relève venant de la société civile pour venir interrompre cette continuité de vieux politiciens inefficaces au potentiel très limité.
    Mais une élection cela se prépare par la participation constructive au débat durant la mandature. On ne s’improvise pas candidat trois mois avant les élections.
    Cette situation oloronaise est bien triste

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  3. churchill

    Joël

    Aujourd’hui 77 élus à l’interco.
    Lors de l’installation du bureau et le vote pour la Présidence Daniel Lacrampe peut se déclarer même s’il est dans l’opposition à Oloron.
    Il faut obtenir 39 voix. La majorité oloronaise a aujourd’hui 17 représentants, l’opposition 6 représentants.
    Autrement dit, en étant dans la majorité il reste à aller chercher 39 -17 = 22 voix alors que lorsqu’on est dans l’opposition : 39 – 6 = 33 voix.
    Sachant qu’il gouverne aujourd’hui et que l’agrandissement de l’interco lui a été favorable (cf dernière élection).
    Penses tu que l’actuel Président de la CC du Haut Béarn puisse être réélu à la Présidence de l’interco en étant dans l’opposition à la commune d’Oloron ?

    Quel est ton avis sur la question ?

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    1. Si la ville d’Oloron vise la présidence de l’ intercommunalité, le candidat doit être issu de sa majorité. Sinon l’antagonisme entre président et le maire fera que la ville aura tout à perdre dans l’histoire. On le voit déjà aujourd’hui… alors que président et maire sont censés être membres de la même majorité municipale. Mais disant cela, je me place sur le plan des intérêts de la ville, qui ne sont pas nécessairement ceux des personnes intéressées

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  4. Michel.

    Daniel et Hervé frères siamois ennemis. C’est confirmé, mais bien triste pour Oloron qui une fois de plus se dirige vers l’ abîme pour des problèmes de personnes, alors que la logique voudrait qu’ ils travaillent ensemble pour le bien de la cité et des citoyens.

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    1. Romanin

      Il manque surtout une femme dans ce combat de coqs. Après tout, on évoque exclusivement des acteurs pour jouer le scénario des prochaines municipales, il me semble pourtant que certaines actrices pourraient jouer les premiers rôles ne croyez vous pas ?

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      1. Vous avez mille fois raison ! Dans le domaine politique aussi, il reste à la parité encore un grand pas à faire. Et c’est bien dommage. Alors, qui, à Oloron ? Une de nos deux conseillères départementales (Marie-Lyse Gaston ou Anne Barbet) ? La tête de liste citoyenne ? En tout cas, à droite, pas grand monde en vue. Il est d’ailleurs symptomatique de constater que les adjointes sont cantonnées dans les fonctions « non régaliennes » (l’aide sociale, l’école, l’emploi et la formation… mais pas les finances, le personnel, les relations avec le monde sportif ou associatif)

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