Ce mardi 8 janvier, salle Jéliote, se tiendra la traditionnelle cérémonie des vœux du conseil municipal aux « forces vives » de la cité. Avant le traditionnel champagne accompagné des traditionnels petits fours, les participants auront droit au non moins traditionnel discours du maire d’Oloron. Quelles annonces nous réserve cette année le premier magistrat ?

Avant de répondre à cette question, ouvrons une parenthèse. Pourquoi « forces vives de la cité » ? Par opposition à des « forces endormies », à des « forces apathiques », à des « forces inertes », à des « forces abruties » qui, elles, n’auraient pas droit de cité ? Bien sûr que non. Tout Oloronais est, à la place qui est la sienne, un acteur de la vie de la cité et, à ce titre, fait partie de ses « forces vives ». Nous sommes donc tous conviés à cette cérémonie des vœux. Fermons la parenthèse.

À l’occasion de cette cérémonie, à Oloron comme ailleurs, le discours du maire est un exercice convenu. Difficile de faire dans l’originalité, de surprendre ses auditeurs. Hervé Lucbéreilh s’y était essayé avec quelque succès lors des vœux 2018 en nous décrivant sa vision d’Oloron en 2050. À bien écouter les vœux 2019 qu’il vient d’adresser (en une minute 06 secondes chrono) à la population via la WebTV, il n’est pas impossible que cette année il mette la barre encore plus haut en nous présentant sa vision d’Oloron en… 2069.

J’en veux pour preuve ce passage de ces vœux via internet : « … Mais je veux aussi souhaiter une bonne année à la ville d’Oloron Sainte-Marie qui se prépare à engager des dossiers très importants pour son avenir qui prendront des années à se concrétiser, à se réaliser mais qui pour autant donc seront le ferment de ce qui fera Oloron dans 50 ans… ».

J’espère que demain, devant les forces vives, le maire détaillera ces « dossiers très importants ». Cela permettra d’abord à l’ensemble des conseillers municipaux, adjoints en tête, d’en être informés. Car ils n’en ont pas entendu parler à cette heure. Cela permettra peut-être aussi d’avoir réponse à cette question : comment, à un an à peine des prochaines élections municipales, une majorité plus divisée que jamais pourrait-elle porter sur les fonts baptismaux ces dossiers sortis brusquement du chapeau, des projets dont elle ignore aujourd’hui jusqu’à l’existence, qui plus est sans recueillir au préalable l’avis des Oloronais, sans étude approfondie ? À moins que ce type d’annonce ait pour seul but d’appâter le poisson-électeur de 2020 ?